Les Arbres

imageL’ arbre est un etre vivant,

Au cours de son existence, il croît en hauteur et en diamètre jusqu’à sa maturité. Puis, sa croissance se poursuit essentiellement en diamètre. La hauteur, la circonférence et la longévité des arbres sont très variables.

Ainsi, Le hêtre commun a une longévité de 150 à 300 ans voire 400 ans et atteint des hauteurs d’environ 45 mètres.C’est dans le sol que les racines de l’arbre puisent la sève brute (composée d’eau, d’azote et de sels minéraux). Cette dernière remonte dans le tronc, par l’aubier essentiellement, pour parvenir jusqu’aux feuilles. Au contact de la lumière et de l’air, la sève brute subit alors une série de modifications : la « sève élaborée » est synthétisée. Riche en matières nutritives, elle est élaborée dans les feuilles, grâce à la chlorophylle, par photosynthèse.

La fonction de photosynthèse se caractérise par une absorption de carbone et un dégagement d’oxygène. Pendant la journée, ce phénomène domine la fonction de respiration de l’arbre (absorption d’oxygène et rejet de gaz carbonique) tandis que la nuit, le contraire se produit.

Taille des arbres

patience ça pousse

o La croissance annuelle en diamètre de l’arbre est visible sur les cernes de croissance, lorsque l’on coupe une branche de l’arbre. Elles sont dues à l’alternance du bois de printemps et du bois d’été plus serré.
Le bois est composé de gros vaisseaux qui assurent la montée de la sève brute des racines vers les feuilles. Seuls les derniers cernes vivants, plus clairs, assurent cette fonction : c’est l’aubier. La partie plus foncée est inactive ; c’est le bois de cœur ou duramen, il assure la solidité de l’arbre

o La croissance en hauteur de l’arbre est due au bourgeon terminal, situé à l’extrémité de la tige principale, la flèche. Ce bourgeon est formé d’un ensemble de portion de tige et de feuilles en miniature qui au printemps grandiront et formeront les rameaux de l’année portant les feuilles des arbres. Les bourgeons axillaires sont situés à la base des feuilles et assurent la ramification de la tige ou des rameaux.
L’arbre s’élève par l’extrémité de ses branches, une branche basse restera toujours à la même hauteur.
La croissance de la flèche chez les feuillus se ralentit de bonne heure et les branches latérales, proportionnellement, s’allongent davantage ; il en résulte une forme plus ou moins globuleuse, ovoïde, presque rectangulaire chez certains marronniers, presque triangulaire chez les tilleuls.

Cette croissance spécifique de chaque espèce d’arbre donne des silhouettes caractéristiques, (le développement des arbres évolue durant leur vie, formant des silhouettes non identiques à l’état jeune et à l’état adulte), incontournables à tenir compte dans la projection de notre jardin.
Il convient d’ajouter que la forme de l’arbre dépend étroitement de sa situation, de l’espace qu’il pourra occuper au cours de sa croissance.

On peut dire que le volume de racines est identique au volume de branche et qu’il existe entre eux une relation d’équilibre. C’est la raison pour laquelle, si on intervient sur la partie aérienne d’un arbre avec des tailles sévères, il y aura une montée de sève importante des racines vers les branches pour équilibrer le volume. Si cette action est trop fréquente, on peut provoquer un épuisement de racines, un affaiblissement de la plante et même la mort du végétal.

Elaguer vos arbres:

C’est la taille de grands arbres, qui conjugue à la fois la formation de la silhouette (il est préférable de leur conserver leur port naturel, qui représente leur personnalité) et l’entretien général de la plante.

Comment elaguer vos arbres:

– Eliminez les drageons et les gourmands, coupez-les le plus prés possible de leur point d’insertion, limitez leurs apparitions en pulvérisant des inhibiteurs de croissance.
– Aérez la couronne : supprimez les branches en surnombre. La taille permet une amélioration de la pénétration de la lumière a travers l’arbre.
– Supprimez les branches mortes, mal orientés, dangereuses..
– Entretenez les formes artificielles de l’arbre : effectuez les coupes chaque année plus loin sur la branche pour éviter des bourrelets peu esthétiques.
– Réduisez la couronne de l’arbre pour l’adapter à son environnement et réduire la prise au vent.

Maladies des arbres

patience ça pousse!

Les arbres, comme tout organisme vivant, peut attraper une maladie :

Tout jardinier a eu la désagréable surprise de voir les feuilles d’un arbre se flétrir ou les fruits tarder à mûrir ou l’écorce se détacher.
Le désordre est apparent mais il cache un désordre intérieur.
Les maladies des arbres sont dues à des agents pathogènes comme les vers, les champignons ou les virus. Certaines maladies sont mortelles, comme la graphiose de l’orme. De plus elles sont contagieuses et à défaut d’éradiquer la cause, il convient de limiter la propagation par abattage des sujets atteints. Un champignon, Ceratocystis, attaque les platanes dans le sud de la France, alors qu’un autre (Coryneum cardinale) décime les cyprès en Italie du Sud et du Centre. En Californie, le cyprès de Monterey est menacé. Dans le Sud-Ouest de l’Australie, une maladie particulièrement virulente détruit les eucalyptus. Au Maroc, en Jamaïque et en Floride les cocotiers et les palmiers-dattiers sont détruits par la fusariose ou maladie du bayoud, propagée par un champignon, le Fusarium sp..

Comme chez les organismes vivants, une maladie détectée suffisamment tôt peut être combattue par un traitement adapté. Encore faut-il faire le bon diagnostic et appliquer le traitement correspondant.

Le diagnostic s’appuie sur des signes apparents et leur évolution, comme l’éclatement de l’écorce, ou des symptômes prouvant la réaction de l’arbre à une maladie, le flétrissement prématuré ou le jaunissement des feuilles. Ces premières constatations suffisent souvent, mais il faut parfois pousser l’enquête avec des analyses en laboratoire d’un échantillon d’écorce, de feuille ou d’une partie de racine. Les analyses (dosage immunoenzymatique, ou la Réaction de polymérisation en chaîne) sont comparables à celles qui sont pratiquées avec un prélèvement de sang pour déceler des maladies chez l’humain.

Une fois la maladie reconnue, un traitement peut être élaboré, à base de pulvérisation d’agents chimiques (fongicides, pesticides, insecticides, …) ou d’origine naturelle (comme le Bacillus thuringiensis).

Symbolique des essences :


Les bons arbres:

Des deux essences les plus représentées en France, qui sont le chêne et le hêtre, il n’est qu’à voir le nombre impressionnant de toponymes qu’elles ont engendrées pour s’assurer de la large approbation dont elles avaient droit de la part du public.

Le chene (quercus robur et petrae surtout) est l’arbre gaulois de référence et tout comme le hetre (faqus sylvatica), il fournissait une part importante de l’alimentation des animaux.

Le chataignier (castanea sativa), bien qu’envahissant, avait également la faveur des paysans pour ses fruits si précieux en Automne.

Mais l’arbre bénéfique par excellence est incontestablement le tilleul (tilia cordata). Utilisé dans la pharmacopée pour ses vertus sédatives, on le trouve près des hôpitaux et des maladreries.Le miel issu de ses fleurs passe également pour avoir des vertus bénéfiques sur la santé. On le trouve également près des églises et l’on rend la justice sous ses frondaisons (rôle qu’il partage avec le chêne et l’orme (ulmus campestris),  Son bois est également très apprécié des sculpteurs et des boisseliers pour son grain fin et uniforme.

Le frene (fraxinus excelsior), un arbre apprécié pour la qualité de son bois. son utilisation pour la fabrication d’armes (javelots, lances, flèches).
Enfin le bouleau (betulus alba), arbre blanc, symbolise le bien et est ainsi utilisé dans la fabrication des verges qui servent à flageller les possédés et les délinquants pour en expulser le mal.

Le Bucheron

le  Bucheron
Le bûcheron est le grand ennemi de la forêt, à la fois bourreau et boucher des arbres. Il est classiquement représenté comme une personne pauvre et maraudeuse.

De nombreux contes narrent l’histoire de ce bûcheron qui gagne l’estime du Roi par actes de bravoure.
Mais à jamais interdit d’ascension sociale, le charbonnier est un être encore plus honni. À la limite de l’animal, il brûle la forêt là où le bûcheron sue pour y abattre un arbre. On a pu ainsi calculer qu’une fosse charbonnière pouvait détruire jusqu’à 100 hectares de forêt en un mois.